AVERTISSEMENT
Cette page est plus proche de la rage que du nougat
Au XXème siècle le chauffage électrique était onéreux. Parallèlement au choc pétrolier de 1973, EDF lançait une campagne "l'électricité, source de vie intelligente". Images, texte et vidéo louaient les prouesses de cette forme d'énergie : thermostats hautement sensibles couplés aux interrupteurs et minuteurs, localisations différentielles, programmation sophistiquée...
Théoriquement ces techniques permettent de moins gaspiller. Mais ces mêmes aménagements sont tout autant possibles avec d'autres sources d'énergie et de plus ils reposent sur une isolation très poussée (coûteuse) que l'on peut aussi pratiquer en utilisant le fuel ou le gaz.
A l'heure du déconfinement, alors que toutes les options énergétiques, de transport, de production devraient être réexaminées pour ne pas relancer une course mondiale suicidaire, bien des gouvernements choisissent de relancer l'automobile, le transport aérien... et le nucléaire. Pour museler des opposants à la croissance, ce n'est pas un hasard.
Electricité : de l'effet joule* à l'électronique
Le pire n'est donc pas dans la recherche poussée d'économies. Il ne se situe pas au niveau du caractère purement énergétique de l'électricité ("l'effet joule"), mais plutôt sur les effets attendus du caractère électronique de l'électricité auxquels on accède alors. Tout le monde se remémore bien sûr des premiers "transistors", qui permettaient d'écouter la radio sans recourir à des "lampes" qui avaient le tort de chauffer.
Les LEDS, qui ne chauffent pas et consomment donc moins, furent lancées environ en 2010.
Elles permirent une fabuleuse débauche de guirlandes, de gadget, de publicités... que de moins en moins de personnes regardent. Dans ce contexte, pour alimenter nos millions d'appareils électriques, recourir à l'énergie solaire est-il un bon choix ?
Vouloir systématiquement convertir l'énergie solaire en électricité relève d'une part d'une erreur (ou d'un mensonge), et d'autre part de risques encore plus grands.
Erreur ou mensonge
Cette forme de conversion suppose des capteurs, dont la technologie - même si elle devient plus fiable et bon marché - n'est pas dénuée d'effets sur l'environnement. Elle entraîne ainsi non pas une diminution mais une augmentation des prélèvements de matières premières. De plus le stockage de l'électricité (batteries) pose aussi la question des réserves en matériaux utilisés pour les batteries (lithium) le même type de problème. D'autres solutions existent (gravitationnelle : remonter l'eau des rivières aux heures creuses dans des barrages), ou à l'état de projets plus ou moins aléatoires (énergie cinétique emmagasinée par rotation de masses). En un mot l'énergie solaire, propre, illimitée , devient polluante lorsqu'elle est convertie en électricité !
Risques
L'électricité permet-elle vraiment une libération, un respect de la nature et de la démocratie ?
Face à la déconfiture du nucléaire, les recours individualisés au solaire se multiplient. Le but est alors de faire fonctionner des dizaines d'appareils électroménagers, ou pire d'installations décoratives (kilomètres de guirlandes...).
Mais en passant de l'effet joule* au processeur, puis à d'autres composants, l'électricité devient support d'information. Le compteur Linky est le pivot de cet usage. Grâce à l'électricité, un "mix" énergétique serait mis en place pour "optimiser en temps réel" production et consommation d'énergie. Même si c'est théoriquement possible, l'illusion d'un monde sans limites est entretenue, éloignant de facto toute possibilité d'une satisfaction complète (véritable) de besoins réputés dès lors illimités.
En passant du vélo électrique au scooter électrique, puis à terme à l'auto électrique ou à tout autre système, loin du "pédibus cum jambis", on s'éloigne fort de l'autonomie. Malgré les apparences, ceci n'est pas favorable à la démocratie.
Pour ne pas tomber dans le piège de la fuite en avant du nucléaire, faite de la marche à pied ! Et surtout: en jouant de la flûte, en rigolant, en écoutant les oiseaux...
En 1975, suite au choc pétrolier, le professeur de physique de l'environnement à l'Université de Lyon II Roger Bernard disait : L'énergie ? C'est vous ! Belle clairvoyance démocratique !
En 1940, qu'aurait fait le maréchal Pétain s'il avait disposé de la 5G ?
Notes
L'énergie électrique est une énergie secondaire, au contraire des énergies primaires (charbon, chutes d'eau etc...).
Il faut mieux raisonner en termes physiques (KWh , tonnes de pétrole etc...), car les grandeurs économiques sont faussées (depuis longtemps) par des prix et des systèmes fiscaux arbitraires.
*effet joule : production de chaleur par un courant électrique circulant dans une résistance.
James Prescott Joule (1818 -1889) a montré qu'un Joule = 0,239 calorie